samedi 20 juillet 2013


Une exposition de longue durée aux particules fines accroît le risque de cancer du poumon, même à des doses inférieures à celles autorisées au niveau européen.

Même en-dessous des seuils la pollution aux particules fines est dangereuse. (IP3 PRESS/MAXPPP)
Même en-dessous des seuils la pollution aux particules fines est dangereuse. (IP3 PRESS/MAXPPP

RISQUES. La pollution aux particules fines, ces poussières dont la taille est inférieure à 10 microns ont mauvaise réputation. A juste titre puisqu’aujourd’hui leur dangerosité est prouvée et des seuils de concentration à ne pas dépasser sont fixés par les différentes autorités sanitaires. Mais deux nouvelles études publiées dans The Lancet indiquent qu’il n’y a « aucun seuil en dessous duquel il n'y ait pas de risque ».

Les normes européennes insuffisantes

En passant en revue 17 études européennes rassemblant 313.000 personnes, une équipe de chercheurs européens dirigée par Ole Raaschou-Nielsen a montré qu'une hausse de la pollution aux particules fines (PM2,5) de 5 microgrammes par mètre cube augmentait le risque de cancer du poumon de 18%, tandis qu'une hausse des particules (PM10) de 10 µg par m3 augmentait le risque de 22%.
SEUILS. Les seuils limites fixés par l'Union européenne pour la qualité de l'air sont de 40 µg par m3 pour les PM10 et de 25 µg par m3 pour les PM2,5. L'OMS recommande pour sa part de limiter l'exposition à 20µg par m3 pour les PM10 et à 10 µg par m3 pour les PM2,5. Mais les chercheurs relèvent que dans leur étude, le risque de cancer du poumon subsiste même à des concentrations inférieures aux normes européennes et qu'il augmente en fonction du niveau atteint.
POLLUANTS. Dans l'autre étude publiée par The Lancet, des chercheurs de l'Université d'Edimbourg en Ecosse ont passé en revue 35 études pour évaluer l'impact des particules, mais également de quatre autres polluants atmosphériques (monoxyde de carbone, dioxyde de soufre, dioxyde d'azote et ozone). Ils ont découvert que même une exposition brève à ces polluants - qui se produit lors d'une alerte ponctuelle au smog - augmente le risque d'hospitalisation ou de décès des suites d'une insuffisance cardiaque de l'ordre de 2 à 3%, sauf s'il s'agit de l'ozone.
L'EFFET DES PARTICULES FINES SUR L'ORGANISME

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